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Enquête sur le hacking des serveurs Microsoft SharePoint

Analyse de l'attaque contre Microsoft SharePoint – Juillet 2025

Cyberattaque contre Microsoft SharePoint

En juillet 2025, une campagne de cyberattaques d’ampleur a visé des serveurs Microsoft SharePoint déployés sur site. Cette opération s’est appuyée sur une vulnérabilité critique exploitée activement par des acteurs malveillants, déclenchant une réaction urgente de la part de Microsoft et des autorités américaines comme la CISA.

Nature de la vulnérabilité

Les failles identifiées, notamment CVE-2025-49704, CVE-2025-49706, CVE-2025-53770 et CVE-2025-53771, permettaient à un attaquant non authentifié d'exécuter du code à distance sur des serveurs vulnérables. L’exploitation combinait un contournement d’authentification, une désérialisation non sécurisée et la capacité à injecter un web shell, rendant possible la compromission complète du système ciblé.

Chronologie de l'incident

Dès le 7 juillet 2025, des signes d’exploitation ont été détectés. Microsoft a publié des correctifs le 20 juillet pour certaines versions, tandis que la CISA a ordonné aux agences fédérales de mettre à jour leurs systèmes au plus tard le 22 juillet. L’attaque s’est intensifiée rapidement entre le 18 et le 21 juillet, entraînant la compromission de dizaines d’organisations.

Campagne ToolShell

Le nom de code ToolShell désigne la chaîne d’exploitation utilisée. Elle tire parti d’un chemin SharePoint spécifique pour déclencher l’exécution de charges malveillantes. La complexité de la chaîne, impliquant plusieurs failles successives, démontre un haut niveau de sophistication et une connaissance approfondie de l’environnement SharePoint.

Acteurs impliqués

Les premiers éléments d’analyse suggèrent l’implication de groupes de cyberespionnage chinois, dont Linen Typhoon et Violet Typhoon. Leur objectif semble être l’exfiltration de données sensibles et l’obtention d’un accès persistant à des réseaux gouvernementaux, éducatifs et industriels.

Impact global

À ce jour, plus de cinquante serveurs ont été identifiés comme compromis. Les organisations touchées se situent principalement dans les secteurs public, de l’éducation et de la santé. Le vol de clés de chiffrement internes a permis aux attaquants de manipuler des flux internes et de compromettre d’autres services intégrés à Microsoft 365, tels qu’Outlook et Teams.

Réaction des autorités

Microsoft a publié des correctifs d’urgence et des recommandations précises, incluant l’activation d’AMSI, la rotation des clés MachineKey et l’analyse des journaux. La CISA a rapidement classé les failles comme activement exploitées, déclenchant une obligation de correction immédiate pour les systèmes critiques du gouvernement américain. Des mesures ont également été prises pour isoler les serveurs vulnérables et renforcer la surveillance réseau.

Risques persistants

L’application des correctifs ne suffit pas à elle seule à garantir la sécurité, car les systèmes déjà compromis peuvent héberger des portes dérobées. Microsoft recommande fortement une analyse post-intrusion approfondie afin de détecter toute activité résiduelle, incluant la présence de web shells et la persistance de certificats ou clés dérobés.

Leçons à tirer

Cette attaque démontre la vulnérabilité structurelle des infrastructures sur site face à des menaces persistantes avancées. Elle souligne également les avantages du cloud en matière de sécurité, SharePoint Online n’ayant pas été concerné. Elle confirme enfin l’importance d’une coopération étroite entre éditeurs de logiciels, agences nationales de cybersécurité et entreprises du secteur privé.

En résumé

L’attaque contre Microsoft SharePoint en juillet 2025 marque un tournant dans la gestion des failles critiques dans des environnements professionnels sensibles. Elle appelle à une vigilance accrue, à une meilleure préparation à l’incident et à une évolution vers des architectures sécurisées et résilientes, capables de répondre aux nouvelles formes de cybermenaces complexes et coordonnées.

Source : The Hackers News - CISA Orders Urgent Patching After Chinese Hackers Exploit SharePoint Flaws in Live Attacks

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Le malware Android Konfety

Le malware Android Konfety

malware Android Konfety

À la mi-juillet 2025, les chercheurs en cybersécurité ont mis au jour une nouvelle variante du malware Android nommé Konfety. Cette version se distingue par des techniques d’obfuscation avancées destinées à contourner les solutions de détection, tout en poursuivant ses opérations de fraude publicitaire via des applications “jumeaux malveillants”.

Contexte et méthode “evil twin”

Konfety s'appuie sur une approche dite “evil twin” ou “décoy jumeau” : l’attaquant publie une application malveillante portant exactement le même nom de package qu’une application légitime présente sur le Play Store. Le but ? Tromper les victimes pour qu’elles installent la version vérolée depuis un magasin tiers, pensant obtenir une application authentique.

Le terme "evil twin" n’est pas nouveau, mais ici l’opération est élevée au rang d’industrie : les applications malveillantes copient minutieusement la réputation, le nom et parfois même la taille de l’application originale, si bien que l’utilisateur ne voit souvent aucune différence – outre l’absence de fonctionnalités réelles.

Techniques d’obfuscation et d’évasion

Structure ZIP/APK déformée

Les chercheurs de Zimperium zLabs ont identifié que cette variante utilise une structure malformed ZIP/APK, basée sur deux tricks :

  • Flag de chiffrement illusoire : le bit 0 du champ "General Purpose Flags" est activé, faisant croire à la plupart des outils que l’APK est chiffré, nécessitant un mot de passe et bloquant la lecture du fichier.
  • Compression BZIP fictive : la déclaration d’un mode de compression “BZIP” dans le manifeste Android provoque l’échec d’analyseurs comme APKTool ou JADX, tandis qu’Android installe toujours l’application sans difficulté.

Chargement dynamique du code (DEX)

Comme dans les variantes précédentes, le code malveillant principal est dissimulé dans un fichier DEX chiffré à l’intérieur de l’APK. Ce dernier n’est pas visible après un dépaquetage statique. Il est déchiffré et chargé uniquement à l’exécution, souvent directement en mémoire, ce qui rend la détection extrêmement difficile.

SDK public pour fraude publicitaire

Konfety exploite le SDK de CaramelAds, un réseau de publicité légitime, pour :

  • Générer des impressions et clics frauduleux.
  • Rediriger les utilisateurs vers des sites malveillants.
  • Pousser l’installation d’applications indésirables.
  • Envoyer de fausses notifications persistantes dans le navigateur.

Objectifs et capacités

Bien que Konfety ne soit pas un spyware ou un logiciel de type RAT, ses fonctionnalités incluent :

  • Exfiltration d’informations non sensibles : applications installées, configuration réseau, système – données utiles à la fraude.
  • Installation d’extensions ou modules additionnels via le DEX dynamique.
  • Protection de sa visibilité : disparition de l’icône de l’application.
  • Usage de la géofencing : son comportement change selon la région géographique de la victime.

Risques pour les utilisateurs et entreprises

  • Fraude publicitaire massive : le malware génère des revenus pour les opérateurs illégaux via des campagnes automatisées.
  • Menace pour la vie privée : bien que non ciblé pour le vol de données sensibles, il collecte des informations système précieuses pour les attaquants.
  • Difficultés de détection : les outils classiques échouent face aux APK corrompus et aux structures trompeuses.
  • Propagation accrue en Europe : les hubs Android non-GMS sont particulièrement vulnérables, notamment dans la sideloading et les stores alternatifs.

Conseils de protection et détection

Pour atténuer les risques liés à Konfety :

  1. Installer uniquement via le Play Store : les boutiques tierces sont le principal vecteur.
  2. Contrôler les sources inconnues et appliquer une politique stricte de sideloading.
  3. Utiliser des solutions MTD (Mobile Threat Defense) capables d’analyser la structure APK et le comportement runtime.
  4. Former les utilisateurs à vérifier nom de package, éditeur, permissions, et à se méfier des apps inutiles.
  5. Intégrer la veille sur les menaces mobiles et mettre à jour les signatures régulièrement.
  6. Déployer des techniques d’analyse dynamiques pour détecter le chargement de DEX et les comportements suspects en mémoire.

Évolution et légitimité

L’utilisation de techniques d’obfuscation avancées (APK déformée, faux flag, compression BZIP fictive) illustre l’évolution vers une génération de malware Android hautement sophistiquée. Konfety rejoint ainsi des menaces comparables, comme SoumniBot, qui cherchent à désarmer l’analyse statique.

En résumé

La nouvelle variante de Konfety confirme une tendance préoccupante : les malwares mobiles exploitent désormais des constructions APK truquées pour contourner les mécanismes de sécurité statiques et dynamiques. Ce niveau d'ingéniosité, combiné à la diffusion via des magasins tiers et la fraude publicitaire automatisée, en fait un acteur dangereux dans un écosystème Android globalisé. Face à ce défi, seule une approche holistique — mêlant technologies adaptées, vigilance des utilisateurs et intelligence actionable — permettra d’en limiter la propagation.

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Les extensions malveillantes sur Chrome

Extensions malveillantes sur Chrome : comprendre les risques et se protéger

Google Chromium

Les extensions Chrome peuvent enrichir votre navigateur avec des fonctionnalités utiles comme la météo, les VPN, ou les raccourcis. Toutefois, une menace sérieuse émerge : des extensions malveillantes dissimulées parmi des utilitaires légitimes ciblent des millions d’utilisateurs, compromettant la vie privée et la sécurité.

État des lieux : des millions d’installations à risque

En juillet 2025, Koi Security a mis en lumière une dizaine d’extensions malveillantes totalisant 1,7 million de téléchargements sur le Chrome Web Store. Parmi elles : intensificateur de son, VPN, clavier emoji, contrôleur de vitesse vidéo… Des outils anodins, mais capables d’injecter un code espion.

Même schéma pour Chromium Edge : environ 600 000 installations supplémentaires, soit 2,3 millions d’utilisateurs compromis.

En parallèle, d’autres acteurs malveillants ont orchestré des campagnes massives. Plus de 100 extensions malveillantes actives ont été détectées depuis 2024, continuant à siphonner sessions, cookies, compteurs d’ads, et données sensibles.

Comment ces extensions fonctionnent-elles ?

Dissimilation sous couvert d’utilitaires utiles : la tactique est simple : proposer un outil fonctionnel (VPN, météo, clavier emoji…), se rendant donc populaire avec de bons avis, puis injecter du code malveillant via les mises à jour.

Infection via les mises à jour : Google autorise les mises à jour silencieuses. Les auteurs intègrent le code espion une fois l’extension bien en place, sans interaction de l’utilisateur.

Exfiltration des données : en arrière-plan (« service worker »), l’extension écoute chaque navigation, envoie l’URL + un identifiant unique vers un serveur malveillant. Ce dernier peut renvoyer des règles, redirections, ou scripts coercitifs.

Stage avancé : vol d’identifiants et cookies : de nombreuses extensions interceptent vos cookies, jetons d’accès et peuvent se comporter en VPN ou proxy inline, ce qui ouvre la porte à la prise de contrôle de comptes.

Technique de l’extension « muable » : le groupe SquareX Labs a identifié des modules qui désactivent une extension légitime, plantent un clone visuel et la remplacent sournoisement — vous restez sur l’illusion alors que l’extension est un piège.

Cas concrets et statistiques

— 1,7 million d’installations sur Chrome pour une douzaine d’extensions malveillantes.

— 600 000 installations sur Edge, soit 2,3 millions d’utilisateurs au total.

— Plus de 100 extensions malveillantes détectées depuis début 2024.

— 30 extensions ciblées fin 2024 : 20 voleurs de cookies, 10 traqueurs via bibliothèques monétisées.

— 57 extensions suspectées actives récemment, représentant 6 millions d’installations.

Cadre réglementaire et protection

Politique Chrome Web Store : Google affirme que moins de 1 % des installations étaient potentiellement infectées. Depuis janvier 2025, des outils comme Manifest V3 limitent drastiquement les capacités malveillantes (évaluation académique : pertes d’API de 87 %, mais 56 % des malwares restent efficaces).

Mesures pour entreprises : avec Chrome Enterprise, les administrateurs peuvent restreindre les extensions validées, retirer celles déjà installées et bloquer les installations futures.

Bonnes pratiques pour l’utilisateur

1. Limiter le nombre d’extensions installées et ne garder que celles strictement nécessaires.

2. Vérifier les autorisations demandées : attention aux extensions qui réclament un accès total aux données.

3. Consulter les avis extérieurs, notamment les forums de cybersécurité.

4. Observer tout changement de comportement après une mise à jour.

5. Utiliser un antivirus moderne avec protection comportementale web.

6. Surveiller les connexions ouvertes sur vos comptes sensibles.

7. Supprimer toute extension douteuse ou inutile via le menu « Extensions ».

En résumé

Le succès des extensions Chrome est contrebalancé par l’exploitation des failles du système : mises à jour silencieuses, permissions excessives, clones visuels, exfiltration de données. Chaque utilisateur doit adopter des réflexes de prudence : installer peu, réviser souvent, vérifier les droits. Pour Google, renforcer le contrôle qualité, les alertes comportementales et l’analyse automatique sont essentiels. L’écosystème des extensions ne peut évoluer sans préserver sa confiance.

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La fin de Hunters International

Groupe de hackers Hunters International

La fin de Hunters international

Un tournant dans l’univers du cybercrime

En juillet 2025, le groupe de ransomware Hunters International a officiellement annoncé sa dissolution. Cette organisation cybercriminelle, qui a sévi pendant près de deux ans, a choisi de mettre fin à ses opérations en rendant accessibles gratuitement des outils de déchiffrement aux victimes de ses attaques passées. Cependant, cette annonce, qui aurait pu être interprétée comme un renoncement sincère, cache en réalité une mutation stratégique vers un modèle de cybercriminalité différent. En effet, Hunters International cède la place à une nouvelle entité baptisée World Leaks, orientée exclusivement vers l’extorsion par fuite de données, sans recours au chiffrement.

Ascension et méthode de Hunters International

Apparu sur la scène cybercriminelle à la fin de l’année 2023, Hunters International s’est rapidement imposé comme l’un des groupes de ransomware les plus actifs et les plus organisés. Il a souvent été décrit comme l’héritier de Hive, un autre groupe de ransomware démantelé en janvier 2023 par une opération conjointe du FBI et d’agences européennes. À travers une structure de type Ransomware-as-a-Service (RaaS), Hunters proposait à des affiliés de déployer son rançongiciel contre une part des bénéfices générés. Ce modèle permettait une grande souplesse dans les attaques, tout en maintenant une efficacité redoutable.

Le groupe visait principalement les entreprises moyennes et grandes dans les secteurs de la santé, de l’industrie, des technologies et de la finance. Des entités comme Tata Technologies, le Fred Hutchinson Cancer Center et même le service des US Marshals ont été identifiées parmi les victimes. Les systèmes Windows, Linux, FreeBSD, SunOS et ESXi figuraient parmi les cibles du chiffreur. Une fois les systèmes compromis, les attaquants procédaient à un double chantage, exigeant une rançon pour le déchiffrement des fichiers et pour éviter la publication de données confidentielles volées en amont.

Une annonce de fermeture inattendue

Le 3 juillet 2025, Hunters International a publié un communiqué sur son site du darknet annonçant sa fermeture immédiate. Les administrateurs du groupe ont précisé qu’ils mettaient fin à leurs activités « à la lumière de récents développements » et qu’ils souhaitaient, dans un geste de bonne foi, fournir gratuitement les outils nécessaires au déchiffrement des fichiers verrouillés par leurs malwares. Le site de fuites, qui servait à faire pression sur les victimes, a été vidé de ses contenus, et un formulaire a été mis en place pour permettre aux entreprises affectées de demander leurs clés de déchiffrement.

Si certains observateurs ont salué cette décision comme une forme de repentir, d’autres y ont vu une manœuvre opportuniste. Des experts en cybersécurité, dont Luke Connolly de la société Emsisoft, ont mis en garde contre une utilisation aveugle des outils de déchiffrement fournis, évoquant le risque potentiel que ces derniers soient piégés ou défectueux. Les analystes ont souligné que malgré la fermeture officielle, le groupe avait probablement d’autres intentions, compte tenu de l’historique des groupes de ransomware qui se « rebrandent » plutôt que de disparaître.

Une transformation stratégique vers World Leaks

Très rapidement après l’annonce de la fermeture de Hunters International, une nouvelle entité, World Leaks, a été identifiée comme sa possible héritière. Le site de World Leaks présente une esthétique très similaire, et les premiers noms de victimes listés sur la nouvelle plateforme laissent peu de doute sur la continuité entre les deux organisations. Contrairement à Hunters International, World Leaks ne procède plus au chiffrement des systèmes. Le groupe se contente désormais de voler des données sensibles, puis de menacer de les rendre publiques si une rançon n’est pas versée.

Ce changement de stratégie reflète une tendance plus large observée dans l’écosystème des cybermenaces. Le vol de données, souvent facilité par des accès initiaux via phishing, vulnérabilités VPN ou mots de passe faibles, permet aux attaquants d’agir plus discrètement, avec des risques juridiques moindres et des coûts techniques réduits. De plus, le fait de ne pas chiffrer les fichiers rend les attaques moins visibles dans les premiers temps, prolongeant la période durant laquelle les criminels peuvent monétiser les données sans être détectés.

Les raisons d’un tel revirement

Plusieurs facteurs expliquent cette réorientation. D’abord, la pression judiciaire s’intensifie à l’encontre des groupes de ransomware. Aux États-Unis, des lois récentes assimilent certaines formes de cyberextorsion à des actes terroristes, exposant leurs auteurs à des poursuites internationales renforcées. Ensuite, la rentabilité des attaques par ransomware est en baisse. Les entreprises sont mieux préparées, les sauvegardes sont plus fréquentes, et les négociations de rançon aboutissent moins souvent à des paiements. Enfin, la gestion technique d’un ransomware est complexe et coûteuse : elle nécessite de maintenir des chiffreurs fiables, de gérer des portails de paiement anonymes et de coordonner des affiliés souvent peu disciplinés.

En se concentrant uniquement sur l’extorsion de données, World Leaks simplifie ses opérations, réduit les coûts, et maintient un levier de pression efficace sur ses victimes. De plus, cette approche attire moins l’attention des forces de l’ordre dans un premier temps, car les entreprises peuvent être réticentes à signaler la fuite de données lorsqu’aucun dysfonctionnement technique n’est immédiatement perceptible.

Réactions de la communauté de cybersécurité

La communauté cyber a réagi avec une prudence mêlée de scepticisme. Si certains ont salué la mise à disposition gratuite des déchiffreurs, beaucoup ont insisté sur le fait que cette démarche n’est en rien une preuve de remords. Il s’agit d’un repositionnement tactique. D’autres experts, comme Allan Liska de Recorded Future, estiment que cette transition vers l’extorsion simple s’inscrit dans une évolution naturelle du modèle économique des groupes de ransomware, qui cherchent à maximiser leurs gains tout en réduisant leur exposition au risque.

Par ailleurs, le site World Leaks a déjà commencé à publier des extraits de données provenant de victimes ayant refusé de coopérer. Cela démontre que, malgré le changement d’approche, les conséquences pour les entreprises restent dramatiques. Fuite de données confidentielles, atteinte à la réputation, litiges juridiques avec les clients et fournisseurs, amendes pour non-conformité au RGPD ou à d’autres réglementations : les impacts d’une telle attaque sont multiples.

Enjeux et perspectives

Le démantèlement de Hunters International ne signifie pas la fin du groupe, mais plutôt sa métamorphose. Pour les entreprises, la menace évolue mais ne disparaît pas. Il devient urgent d’adapter les stratégies de cybersécurité. Les sauvegardes, longtemps considérées comme l’ultime rempart contre les ransomwares, ne suffisent plus. La prévention de l’exfiltration de données devient une priorité. Les solutions de type DLP (Data Loss Prevention), la segmentation des réseaux, le chiffrement des données sensibles au repos et en transit, ainsi qu’une surveillance continue des comportements anormaux, sont des axes à renforcer.

Par ailleurs, les entreprises doivent se doter de plans de réponse aux incidents intégrant des scénarios d’extorsion sans chiffrement. Il est aussi essentiel d’anticiper la gestion de la communication de crise et les obligations de notification en cas de fuite avérée. La coopération avec les autorités, les CERT et les agences spécialisées dans la cybersécurité doit être renforcée. En parallèle, la surveillance active des sites de fuite comme World Leaks peut permettre une détection rapide en cas d’exposition.

En résumé

Le cas de Hunters International illustre parfaitement la résilience et l’adaptabilité des cybercriminels. Face à des environnements juridiques et techniques en mutation, ces groupes n’hésitent pas à se réinventer. Leur objectif reste le même : monétiser l’accès à des données sensibles. La disparition des ransomwares ne doit donc pas être interprétée comme un recul de la menace, mais plutôt comme une transformation. La communauté de la cybersécurité, tout comme les entreprises et institutions publiques, doit rester vigilante et proactive pour répondre à ces nouveaux défis.

Source : Security Week - Hunters International Shuts Down, Offers Free Decryptors as It Morphs Into World Leaks

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Cyberattaque contre Ingram Micro

Cyberattaque contre Ingram Micro

Cyberattaque contre Ingram Micro

Contexte et déroulement initial

Début juillet 2025, Ingram Micro, géant mondial de la distribution IT, a subi une cyberattaque majeure. Le 3 juillet, de nombreux dysfonctionnements ont été constatés : impossibilité de passer commande, site web et téléphones inaccessibles, systèmes internes paralysés. Rapidement, des indices ont pointé vers un ransomware, identifié plus tard comme SafePay. Des messages de rançon sont apparus sur les postes de travail, évoquant un chiffrement et une possible exfiltration de données.

Portée de l’attaque et conséquences immédiates

Les plateformes Xvantage et Impulse ont été sévèrement touchées. Ces outils sont cruciaux pour la gestion des commandes et des licences. Certains services Microsoft restaient toutefois opérationnels. Des employés ont été invités à ne pas utiliser le VPN GlobalProtect, soupçonné d’être le point d’entrée initial de l’attaque. L’activité a été suspendue dans certains centres, dont celui de Bulgarie.

Réponse d’Ingram Micro

Après plusieurs jours de silence, l’entreprise a confirmé le 6 juillet qu’un ransomware avait été détecté sur certains systèmes internes. Ingram Micro a lancé une enquête avec des experts en cybersécurité et contacté les autorités. Le groupe s’est excusé pour les perturbations et a indiqué que les restaurations étaient en cours, sans confirmer si des données avaient été volées.

Impacts sur l’écosystème IT mondial

Avec un chiffre d’affaires de près de 48 milliards de dollars, Ingram Micro est un maillon essentiel de la chaîne d’approvisionnement IT mondiale. L’arrêt de ses systèmes a paralysé les flux de commande, les services cloud, les livraisons et la gestion des licences. De nombreux clients ont exprimé leur frustration face au manque de communication. Dans les régions MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), où Ingram distribue des solutions critiques, les risques sont amplifiés.

Le groupe SafePay

SafePay est un groupe de cybercriminels actif depuis novembre 2024, responsable de plus de 220 attaques. Leur tactique consiste à infiltrer les réseaux via VPN compromis, déployer un chiffreur, puis menacer de publier les données. Ils ne revendiquent aucune motivation politique, mais uniquement financière. Dans ce cas précis, SafePay a reproché à Ingram Micro de multiples erreurs de configuration.

Enjeux et leçons retenues

L’attaque souligne plusieurs failles : vulnérabilité des accès VPN, manque de plans de continuité efficaces, lacunes dans la communication de crise et dépendance excessive à un fournisseur unique. Des sauvegardes hors ligne, une sécurité renforcée des accès distants, une communication proactive et une stratégie de résilience doivent devenir prioritaires.

État des lieux au 7 juillet et perspectives

Une semaine après l’attaque, les systèmes d’Ingram Micro ne sont pas encore pleinement restaurés. Les commandes restent bloquées, les livraisons perturbées, et les clients dans l’attente d’informations. La question du paiement de la rançon, de la divulgation éventuelle de données, et des enseignements post-incident restent ouverts.

Bilan et recommandations

Cette attaque marque un tournant dans la cybersécurité des acteurs logistiques IT. Elle rappelle l’importance cruciale de la transparence, de la résilience et de la diversification dans un monde de plus en plus dépendant des infrastructures numériques. Pour prévenir des incidents similaires, les entreprises doivent adopter des pratiques de cybersécurité robustes, renforcer leurs protocoles d’accès, et mettre en place des plans de continuité concrets et testés régulièrement.

Sources :
Bleeping Computer - Ingram Micro outage caused by SafePay ransomware attack
The Register - Ingram Micro confirms ransomware behind multi-day outage

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Des hackers chinois s'intéressent au gouvernement français

cyber-espionnage chinois

Contexte général

En septembre 2024, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a détecté une campagne d’intrusions visant de nombreuses entités françaises. Les secteurs touchés incluent l’administration, les télécommunications, les médias, les transports et la finance. L’attaque n’a pas été limitée à la France, mais s’est également étendue à d’autres pays européens, à l’Amérique du Sud et à l’Asie du Sud-Est. L’origine de la menace est attribuée à un groupe cybercriminel d’origine chinoise, nommé Houken par l’ANSSI et identifié comme UNC5174 par Google Mandiant. Ce groupe est également connu sous les noms Uteus ou Uetus. Leur objectif principal semble être l’espionnage, mais certains aspects de leurs opérations suggèrent également une finalité commerciale.

Vulnérabilités exploitées

Les attaquants ont ciblé spécifiquement les appliances Ivanti Cloud Service Appliance (CSA), un composant utilisé pour la gestion sécurisée des connexions VPN. Plusieurs failles zero-day ont été découvertes et utilisées par les pirates, notamment CVE-2024-8963, CVE-2024-9380 et CVE-2024-8190. Ces vulnérabilités ont permis une exécution de code à distance sans authentification. Une fois l’accès initial obtenu, les attaquants ont injecté des web shells PHP et modifié des scripts existants pour maintenir une présence persistante sur les systèmes compromis.

Chaîne d’infection et techniques utilisées

L’infection débute par l’exploitation des failles zero-day. Cela permet l’installation de fichiers PHP malveillants, dont certains sont inspirés d’outils comme Behinder et neo-reGeorg. Ensuite, un module noyau malveillant est installé, souvent identifié sous le nom sysinitd.ko, accompagné d’un script d’installation nommé install.sh. Ce module fonctionne comme un rootkit au niveau noyau, fournissant aux attaquants un accès complet avec les privilèges root. Il permet également d’établir des tunnels HTTP ou HTTPS, facilitant ainsi les mouvements latéraux à l’intérieur du réseau.

Après cette phase, plusieurs outils de post-exploitation sont déployés. GOREVERSE et SNOWLIGHT sont deux composants de tunneling utilisés pour maintenir des connexions discrètes. SNOWLIGHT, également connu sous le nom dnsloger, permet un contrôle distant via DNS. Le groupe utilise aussi un agent personnalisé appelé VShell, qui exploite les WebSockets pour maintenir une communication entre les systèmes compromis et leurs serveurs de commande et de contrôle. VShell est sophistiqué, capable de charger dynamiquement des modules et de manipuler des flux de données via JSON.

Organisation opérationnelle

L’attaque montre une séparation nette des rôles, ce qui suggère une opération structurée. D’un côté, certains acteurs se concentrent sur la découverte des vulnérabilités. Une autre équipe, probablement liée directement à UNC5174, assure la compromission initiale et le déploiement des charges utiles. Une troisième partie semble responsable de la post-exploitation, de la gestion des accès persistants, de l’exfiltration des données et éventuellement de la revente des accès. Cela indique une approche en plusieurs couches, avec une chaîne logistique cybercriminelle bien développée.

Objectifs et motivations

Le premier objectif identifié est l’espionnage, notamment par la collecte massive de courriels, comme observé lors d’une attaque contre un ministère des affaires étrangères en Amérique du Sud. Le groupe semble également motivé par des gains financiers. Plusieurs cas de cryptominage ont été observés sur des systèmes compromis. En outre, des accès persistants sont parfois revendus à d’autres groupes ou acteurs étatiques. Fait intéressant, les attaquants ont été vus en train de « patcher » les systèmes compromis eux-mêmes, empêchant ainsi d’autres groupes d’exploiter les mêmes vulnérabilités.

Cibles géographiques et sectorielles

En France, les cibles comprenaient des entités sensibles du secteur public et privé. À l’échelle internationale, des victimes ont été identifiées en Europe, en Amérique du Sud et en Asie. Dans cette dernière région, les secteurs de l’éducation, les ONG, les entités politiques et des infrastructures critiques ont été visés. Des attaques ont aussi été confirmées à Hong Kong, Macao et dans des pays limitrophes. L’ampleur de la campagne suggère une opération d’envergure, menée dans le cadre d’objectifs de surveillance et d’influence.

Réponses et recommandations

Face à cette menace, l’ANSSI recommande aux organisations utilisant des appliances Ivanti de procéder immédiatement aux mises à jour de sécurité disponibles. Il est également conseillé d’analyser les journaux systèmes pour détecter toute activité suspecte, en particulier la présence de web shells PHP ou de modules noyau non autorisés. Un audit des connexions réseau et des déplacements latéraux est essentiel, tout comme l’isolement des équipements exposés à Internet. Il est aussi fortement recommandé de mettre en place une surveillance réseau plus rigoureuse et de restreindre les communications entrantes vers les interfaces d’administration.

Les entreprises doivent adopter une approche de défense en profondeur, segmenter les réseaux, renforcer la gestion des accès et établir des procédures de réponse rapide en cas d’anomalie. La coopération avec les éditeurs de logiciels, notamment pour le déploiement accéléré des correctifs, est également cruciale.

Liens avec d'autres campagnes

UNC5174 n’en est pas à sa première campagne. Le groupe a précédemment exploité d’autres plateformes vulnérables telles que SAP NetWeaver, les solutions Palo Alto, ConnectWise ScreenConnect et F5 BIG-IP. Il a également déployé les mêmes outils (SNOWLIGHT, VShell, GOREVERSE) dans différents contextes, ce qui permet de les relier à des attaques menées dès 2023. Cette continuité d’opérations renforce l’hypothèse d’une structure organisée, dotée de moyens techniques importants et probablement soutenue par des intérêts étatiques.

En résumé

La campagne menée par Houken/UNC5174 illustre l’évolution des cybermenaces, marquées par une grande sophistication technique, l’exploitation rapide de vulnérabilités critiques, et une forte coordination entre différentes cellules opérationnelles. Le recours à des rootkits au niveau noyau, à des techniques de persistance avancées et à des outils de tunneling personnalisés démontre une capacité d’action rare, digne d’un groupe sponsorisé par un État. Il est crucial que les organisations exposées prennent conscience du risque encouru, renforcent leurs défenses et adoptent des mesures proactives pour faire face à ce type de menace.

Sources :
The Record - French cybersecurity agency confirms government affected by Ivanti hacks
The Hacker News - Chinese Hackers Exploit Ivanti CSA Zero-Days in Attacks on French Government, Telecoms.

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Le groupe de hackers Scattered Spider s'en prend aux compagnies aériennes

le groupe de hackers Scattered Spider s'en prend aux compagnies aériennes

Depuis la fin juin 2025, le groupe de cybercriminels connu sous le nom de Scattered Spider a intensifié ses attaques contre le secteur aérien, ciblant à la fois des compagnies aériennes et leurs fournisseurs technologiques. Ce collectif de pirates, déjà célèbre pour avoir compromis de grandes entreprises du jeu et de l’assurance, comme MGM Resorts ou Caesars Entertainment, concentre désormais ses efforts sur les infrastructures critiques de l’aviation commerciale.

Origines et méthodes du groupe

Scattered Spider, également identifié sous les noms UNC3944 ou Starfraud, est un groupe réputé pour ses techniques avancées d’ingénierie sociale. Ses membres sont principalement de jeunes adultes situés aux États-Unis et au Royaume-Uni. Leur mode opératoire repose largement sur l'usurpation d'identité et la manipulation des équipes de support informatique (help desk), notamment par des appels téléphoniques simulant des demandes légitimes de réinitialisation de mots de passe ou d'ajout de nouveaux dispositifs d’authentification multifacteur (MFA).

Ce mode d’attaque, appelé vishing (phishing vocal), est renforcé par des techniques telles que le MFA bombing, où la victime est inondée de requêtes d’authentification jusqu’à ce qu’elle accepte par fatigue ou erreur. Une fois l’accès obtenu, les cybercriminels escaladent leurs privilèges pour atteindre les systèmes sensibles, exfiltrer des données ou déployer des rançongiciels.

Ces méthodes ont été largement documentées par des entreprises de cybersécurité comme Google Mandiant et Palo Alto Networks Unit 42, qui collaborent activement avec le FBI pour contrer cette menace croissante (Reuters, juin 2025).

Premières attaques confirmées dans le secteur aérien

En juin 2025, deux compagnies aériennes nord-américaines ont été directement affectées par des attaques attribuées à Scattered Spider. La première est Hawaiian Airlines, qui a confirmé avoir subi une intrusion affectant ses systèmes internes. Bien que les vols n’aient pas été perturbés, la compagnie a rapidement mobilisé ses équipes de cybersécurité et signalé l’incident aux autorités fédérales.

Peu après, WestJet, la seconde plus grande compagnie aérienne du Canada, a également été visée. Des limitations d’accès temporaires ont été observées sur son application mobile et ses services numériques, coïncidant avec une campagne active du groupe contre les systèmes d’accès internes. Les deux cas ont été rapportés par le Business Insider et confirmés par le FBI dans une alerte diffusée aux infrastructures critiques américaines.

Cibles stratégiques : pas seulement les compagnies, mais leurs fournisseurs

L’un des aspects les plus inquiétants des attaques récentes est la stratégie du groupe consistant à cibler les fournisseurs tiers et prestataires technologiques de l’industrie aérienne. En compromettant ces acteurs périphériques, souvent moins bien protégés, Scattered Spider parvient à pénétrer indirectement les réseaux des compagnies aériennes principales. Cela inclut notamment les sous-traitants en gestion des identités, les services cloud, et les prestataires de maintenance informatique.

Cette approche "par la chaîne d’approvisionnement" avait déjà été observée lors des attaques précédentes du groupe dans les secteurs des jeux et de l’assurance. Elle constitue aujourd’hui un vecteur d’intrusion majeur dans l’aérien, comme l’a noté l’analyse de CyberScoop.

Réactions des autorités et des entreprises

Le Federal Bureau of Investigation (FBI) a émis plusieurs alertes à destination des opérateurs du secteur aérien. Dans ses recommandations, le FBI insiste sur la nécessité de renforcer les processus d’identification des utilisateurs dans les centres d’assistance, de désactiver les plateformes de réinitialisation de mot de passe en libre-service non sécurisées, et de déployer une MFA résistante au phishing, telle que les clés FIDO2 ou les jetons matériels sécurisés.

Les experts de Google Mandiant ont quant à eux conseillé d’éduquer les équipes techniques à reconnaître les tactiques de manipulation, et de surveiller de manière proactive les requêtes anormales d’accès aux systèmes sensibles.

En parallèle, les compagnies aériennes renforcent leur coopération avec les organismes gouvernementaux et les partenaires privés pour limiter les risques. Des exercices de simulation de crise sont menés dans plusieurs hubs aériens nord-américains, et les investissements en cybersécurité sont revus à la hausse selon un rapport de AINvest.

Un groupe au passé déjà très actif

Avant de viser les compagnies aériennes, Scattered Spider avait déjà fait parler de lui pour ses attaques contre des acteurs majeurs du jeu (MGM Resorts, Caesars), du retail (Marks & Spencer, Harrods) et de l’assurance (Aflac, Erie). Le groupe se distingue par sa capacité à s’adapter rapidement à ses cibles et à utiliser les ressources du Web social pour contourner les mesures classiques de sécurité.

Plusieurs de ses membres ont été inculpés aux États-Unis entre 2023 et 2024, bien que le collectif dans son ensemble reste actif et capable de se réorganiser. Le rapport de NY Post souligne l’extrême mobilité et l’aspect décentralisé du groupe, qui le rend difficile à démanteler.

En résumé

La montée en puissance du groupe Scattered Spider dans le secteur aérien constitue une alerte rouge pour l’ensemble de l’industrie du transport. Leur capacité à exploiter les failles humaines via le social engineering, à cibler la chaîne logistique technologique, et à compromettre des systèmes critiques place les compagnies aériennes dans une position vulnérable. Si les attaques recensées à ce jour n'ont pas entraîné de perturbations majeures des vols, elles révèlent un potentiel de nuisance considérable.

Pour les contrer efficacement, les compagnies aériennes et leurs partenaires doivent adopter une stratégie de cybersécurité défensive complète, intégrant technologie, formation humaine, et coopération internationale. Le cas de Scattered Spider est emblématique d’un nouveau type de cybermenace polymorphe et persistante, capable de déstabiliser des infrastructures essentielles à l’échelle mondiale.

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